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Pastilles - janvier 2025

  • Photo du rédacteur: ericfritschrenard
    ericfritschrenard
  • 5 févr.
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 6 févr.

Note de l’auteur : quelques mots inspirés par une sélection de photos prises sur la période

Note de l'auteur 2 : j'ai touché à des trucs ... normalement les commentaires sont ouverts à tous (si vous pouvez tester :-))




Aller se former de bon matin, pas si matin, aux premiers secours en santé  mentale (peut on se faire du bouche bouche ?). Il est écrit « wesh maigre » en gros, en vert, en capitale dans la Capitale. On m’a traité de « grosse quiche » une fois, c’était drôle. Raté pour l’insulte. « Wesh gros » dit on affectueusement dans l’Est. C’est grâce aux quiches peut-être.

Le bleu des gens qui prennent un verre capte l’œil. Les deux. C’est signé DIFUZ. Très diffuses les pensées de bon matin, pas si matin. Ça part en tout sens, sans cadre.

Le cadre est tombé par terre. Il gît sur le sol, alors tout est possible ?

On se demande si nous ne sommes pas de simples cintres écartelés à même le sol dans ce cadre blanc (une fenêtre brisée avec vue sur le bitume ?).

Vous lisez :  « Nous les Lions de la Nouvelle Terre Reconnaissons notre Puissance créatrice Magique qui est Amour et Lumière Et nous relie à la Source de toute …… la Création »

Vous en faites ce que vous voulez. Même rien parfois. Ou ces petits rien qui comblent aussi.



C’était lointain dans le temps au milieu d’un recoin de Chine ou d’un pays moins grand. L’artiste cherchait sa muse. C’était confus. Il ne savait même pas qu’il la cherchait. Narcisse n’avait pas besoin de Muse (majuscule), lui !

Il a tourné longtemps dans les rues et dans sa tête. Il humait l’air du temps et ses aisselles. Aucun mot, son, image ne sortait de ses petits doigts tortillés.

Il a vu l’enseigne et y pénétra avec maladresse. Graal accidentel. Il lui donna rendez vous avec avidité. Facile, elle ne bougeait pas, se dit il. Il s’y abandonna avec volupté et avidité. Un peu drogué de déambuler dans ses allées brillantes, profuses, les oreilles saturées de ses musiques.

Et puis il s’est embrouillé avec elle. Elle n’était pas ouverte quand il voulait. Il n’a pas compris. Ça l’a dépérit.

Moralité : une Muse n’est pas un centre commercial





Je prends mon café crème, ma tartine de confiture à la fraise et mon jus d’orange. Vers ma gauche, un habitué me semble bigrement avachi. Son œil est torve. C’est mon impression. Il ne dit rien mais n’en pense pas moins, c’est certain.

Son esprit beurpe, sa tête tourne, ses pattes moelleuses sont effondrées et son derrière glisse sur la chaise haute. C’est un ours mal léché, fiers de sa bouteille de Champagne matinale et des gravures érotiques qui le surplombent. Il attend de la gazelle le pervers, j’en donnerai ma tartine à couper.

Il est huit heure trente, Paris s’éveille depuis un paquet d’heures. Les ours fêtards sont fatigués et vont rentrer au terrier.





Il paraît que treize états américains veulent interdire les « chemtrails ». Vous savez, ces traînées de vapeur d’eau dessinées par les avions et qui pour les « non moutons » qui moutonnent  contiendraient des produits chimiques afin de nous soumettre (ou ce que vous voulez … remplacez par votre phobie préférée du moment).


« C'est un malheur du temps que les fous guident les aveugles» -  « ‘tis the time's plague when madmen lead the blind » - Shakespeare's King Lear, Act 4, Scene 1


J’y vois de la poésie. Un enfant tire un trait blanc dans le ciel immaculé pour séparer deux arbres décharnés qui se chatouillent en riant.




  • pourquoi il nous regarde celui là ? Avec son téléphone en plus !

  • Qui ? Qui ? Qui ? Kiki ! Où ? où ? où ? Houhou

  • En face. Il a l’air d’un bonsaï à se contorsionner pour nous photographier

  • Tu trouves ? Il a l’air gentil, il sourit

  • Qu’il s’occupe des trucs de deux pattes et nous foute la paix. Est ce qu’on se mêle de la conversation de nos humains qui font semblant de parler littérature ?

  • Tu es grognon, toi, cet après-midi

  • Tu me lâches le rase-moquette avec ton air de ravis de la crèche !

  • tout gris ! tout gris ! tout gris !

Je me demande à quoi pensent les chiens avec leur œil vif et doux.





À dire vrai, c’était gris cette vue depuis le TGV. Du gris avec des taches blanches de neige et de givre. Les arbres défilaient comme des codes barres. Le téléphone me dit que la photo a été prise à Prégny. Je ne sais pas où est Prégny.

J’ai ajouté un filtre bleu parce que « le pessimisme est d’humeur et l’optimisme est de volonté » (aurait dit le philosophe Alain, si je me souviens bien).

Ça donne un tableau impressionniste. J’aime bien. Le hasard fait bien les choses parfois.

Le hasard, il est pessimiste ou optimiste ?




Tomi Ungerer est un chenapans. Il fait des dessins qui te font des selfies avec du soleil plein la tête.

Il y a même des gens qui te regardent et ils ont l’air heureux.

Tu as quand même l’air d’être au fond d’un puit, mais un puit avec le soleil au zénith.



Tomi Ungerer est un chenapans. C’est certain maintenant. Il a des pelles vivantes aux yeux étonnés dans son musée.

Des dessins rigolos, des joujoux métalliques, des dessins à la Léonard de Vinci pour des machines improbables, des plans d’une école maternelle-chat avec une langue toboggan.

D’autres dessins rigolos, des émouvants, des historiques, des critiques, des ironiques.

Mais aussi des dessins avec des cochons en quête de consommation … et des « cochons » tout cours aussi, mais on ne peut les voir que dans le catalogue ceux là en ce moment (Tomi Ungerer est aussi un chenapan lubrique)


MUSÉE TOMI UNGERER – CENTRE INTERNATIONAL DE L’ILLUSTRATION






Trois représentants du personnel qui discutent bitcoin à la pause. Un black, un blanc, un beur comme on disait en 1998 (et un et deux et trois zéro). Ils sont sympa, vivants, joyeux, amicaux. L’un d’eux explique comment  optimiser pour ne pas payer d’impôts. « C’est mieux de déposer sur son ledger » « je n’ai pas confiance dans les plateformes pour garder mes bitcoins, je ne les utilise que pour les transactions. ».

Ils enchaînent sur un self made man qui a refourgué des barres énergétiques (si j’ai bien compris) et qui a monté sa boîte de placements. Mais il prend 20 % sur les plus values et comme l’état en prend aussi 30 %, ça ne vaut pas le coup semble-t-il.

« 30 % sur les plus value, c’est bien la France ça. Ça ponctionne parce que pas capable de travailler ». Je me murmure « la plus value sur ton placement, c’est bien le truc où tu n’as rien glandé à part faire mumuse avec ton ordi ? ».

Trois représentants du personnel, donc.

Ça m’a miné (jeu de mot dédicace aux bitcoiners).

Finalement manger de bonnes flammekueches à la Fignette (Strasbourg) sous un cochon volant ce n’est pas plus étrange.


4 Comments

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Guest
Feb 06
Rated 4 out of 5 stars.

Suis fan . 🙂

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ericfritschrenard
ericfritschrenard
Feb 06
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Merci 🙏

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sylvainemartel
Feb 06
Rated 5 out of 5 stars.

Mais ouiii! C'est excellent! J'adore et continue sur ce style, avec tes photos! Ca fait voyager , cette petite voix qui montre la voie, et tout ce qu'elle raconte si on veut bien l'écouter!

Continue!

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ericfritschrenard
ericfritschrenard
Feb 06
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Merci 🙏🙏🙏

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